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Résultats réels Vol. 3

Décembre 2021

La recherche innovatrice pour protéger
les droits relatifs à la vie privée

Un robot pour Mamie?

On utilise de plus en plus les technologies novatrices axées sur les soins aux personnes vieillissantes. Ces technologies permettent-elles de répondre aux besoins sociaux et émotionnels de celles‑ci tout en respectant leur vie privée?



Un bras de robot tient la main d’une personne agée.

Voici Marie. Elle est âgée de 85 ans et habite toujours dans sa maison en toute autonomie. Tous les matins, Marie est invitée à prendre ses médicaments et on lui rappelle l’horaire de la journée. Si elle a besoin d’un transport, tout est prévu. S’il fait beau, elle est encouragée à faire une promenade – et on lui rappelle gentiment d’apporter une bouteille d’eau. Plus tard en après-midi, elle se voit offrir la possibilité de jouer au bridge, d’écouter un livre audio et de prévoir un appel vidéo avec l’un de ses petits-enfants.

Ces activités n’ont rien d’inhabituel. Toutefois, ce qui peut être étonnant, c’est la personne – ou l’appareil – qui exerce les fonctions de soutien social : Marie utilise un « robot de socialisation », l’une des nombreuses technologies futuristes destinées à venir en aide aux personnes âgées et à permettre à celles‑ci de vivre de façon autonome.

Un groupe démographique en forte croissance

Il s’agit d’un fait répété à maintes reprises : les personnes âgées représentent le groupe démographique qui connaît la plus forte croissance au pays. D’après Statistique Canada, le nombre de personnes âgées devrait augmenter rapidement jusqu’en 2031, année où tous les baby-boomers auront atteint l’âge de 65 ans. À ce moment-là, environ 23 % des Canadiens pourraient être des personnes âgées (dépassant ainsi les 10 millions) comme au Japon, le pays où la moyenne d’âge est la plus élevée au monde. En 2061, le Canada pourrait compter 12 millions de personnes âgées, mais seulement 8 millions d’enfants.

La plupart des personnes âgées veulent « vieillir chez elles » en restant dans leur maison pour conserver un sentiment d’autonomie. Cependant, avec le temps, ces personnes âgées sont susceptibles de devenir plus isolées. Des problèmes de mobilité et d’autres problèmes de santé les empêcheront peut-être de participer aux programmes offerts par les centres communautaires et les centres pour aînés de leur municipalité. Il est possible que les enfants adultes des personnes âgées habitent à l’extérieur, travaillent à plein temps ou manquent de temps parce qu’ils doivent s’occuper de leurs propres enfants.

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« En 2061, le Canada pourrait compter 12 millions de personnes âgées, mais seulement 8 millions d’enfants ».

L’isolement social constitue un facteur de risque connu en ce qui concerne les effets négatifs sur le plan de la santé. Les aides familiales peuvent offrir un soutien à domicile, mais de nombreux services subventionnés par le gouvernement se limitent à quelques heures par semaine. En outre, bon nombre de personnes âgées ne peuvent se permettre de recourir aux services extrêmement coûteux d’une aide familiale du secteur privé. De surcroît, les personnes âgées ne sont pas toutes prêtes à laisser entrer des étrangers chez elles.

Des technologies novatrices pour la prestation de soins aux personnes âgées

Ces difficultés variées et complexes sont à l’origine d’une industrie relativement nouvelle : les technologies novatrices pour la prestation de soins aux personnes âgées. Qu’il s’agisse d’appareils intelligents pour la maison, d’assistants numériques ou de « robots de socialisation » – oui, vous avez bien lu –, ces appareils proposent toute une gamme de fonctions de soutien social. Ils peuvent stimuler les activités et les liens sociaux et réduire ainsi l’isolement. Ces appareils peuvent offrir un soutien cognitif aux utilisateurs en leur faisant des rappels, en leur proposant des activités et en recherchant de l’information pour eux. Ils sont aussi en mesure de converser avec les personnes âgées et de leur tenir compagnie pour les aider à rompre leur solitude. Les entreprises qui développent ces applications et ces appareils numériques en réseau font valoir qu’ils offrent un soutien social aux personnes âgées et aux personnes soignantes de ceux‑ci dans le but fort louable d’assurer l’autonomie des aînés.

Cependant, il existe un problème au chapitre de la protection de la vie privée. Pour exercer les fonctions de soutien social susmentionnées, les applications et les appareils doivent recueillir, utiliser et parfois communiquer les données personnelles fournies par les utilisateurs – de façon active ou passive. Il est donc pertinent de se demander si le droit à la vie privée des personnes âgées est protégé lorsque celles‑ci utilisent des appareils intelligents.

Andrea Slane, professeure au Programme d’études juridiques et doyenne associée à la Faculté des sciences humaines et sociales de l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario, s’intéresse depuis longtemps à la confidentialité des données des groupes vulnérables – notamment celui des femmes, des jeunes et des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale.

Des recherches sur la protection du droit à la vie privée des personnes âgées

Au cours de ses recherches portant sur la protection de la vie privée et des données, entre autres dans l’optique des responsabilités du secteur privé, Mme Slane a observé que les études portant sur les personnes âgées étaient « nettement insuffisantes » dans les publications consacrées à la protection de la vie privée. À peu près à la même époque, elle a aussi commencé à remarquer qu’un « plus grand nombre » de nouvelles technologies étaient commercialisées auprès des personnes âgées, notamment les robots de socialisation.

« Les entreprises font la promotion de ce type de produits auprès des personnes âgées en les présentant comme un moyen de conserver leur autonomie. Toutefois, de par leur nature même, ces technologies donnent lieu à une collecte et à un traitement considérables de données – qui font partie intégrante de leur mode de fonctionnement. Je me suis aussitôt dit qu’il fallait sérieusement examiner ces technologies », explique Andrea Slane.

Avec le soutien financier du Commissariat à la protection de la vie privée du Canada, Mme Slane, Isabel Pedersen et Patrick C. K. Hung ont commencé à recueillir de l’information sur les préoccupations éthiques et les problèmes de protection de la vie privée liés à l’utilisation, par les personnes âgées, des technologies numériques en réseau – en se penchant tant sur celles déjà utilisées que sur celles qui pourraient l’être à l’avenir. À l’heure actuelle, les personnes âgées utilisent fréquemment un ordinateur de bureau ou portable, une tablette électronique et un téléphone intelligent. Certaines personnes âgées utilisent déjà des appareils de l’Internet des objets, notamment des assistants vocaux comme Amazon Echo et Google Home.

Après s’être tournée vers les centres pour aînés, l’équipe de recherche a organisé des groupes de discussion en Colombie-Britannique, en Ontario et au Québec. Son but? Élaborer des lignes directrices sur les pratiques « exemplaires » de protection de la vie privée que les entreprises et les autres organisations pourraient suivre au moment de mettre au point des technologies de socialisation à l’intention des personnes âgées.

Accorder la priorité à l’expérience des personnes

Étant donné que Mme Slane est avocate de formation, ses recherches antérieures portaient principalement sur les subtilités du droit à la vie privée. Toutefois, ce nouveau projet s’est avéré plus en phase avec les expériences réelles et vécues par les gens.

« Il était très important pour moi que le projet consiste à demander aux personnes âgées elles-mêmes leur impression au sujet des nouvelles technologies et du type de soutien dont elles pensaient avoir besoin », affirme Andrea Slane.

La chercheuse est partie de l’idée que les personnes âgées participant à l’étude pourraient proposer des pratiques exemplaires de protection de la vie privée et que celles‑ci lui donneraient de l’information à leur sujet. Mais, en fin de compte, la liste de pratiques « exemplaires » a été « dressée conjointement » avec les personnes âgées qui prenaient part à une série d’ateliers visant à recueillir leurs suggestions. Au cours de ces ateliers, Mme Slane a constaté que les participants avaient besoin d’information supplémentaire à propos des concepts liés à la protection de la vie privée et du mode de fonctionnement des applications et des appareils sur lesquels on leur posait des questions.

« J’ai constaté qu’une partie de notre recherche doit porter sur la communication d’information aux personnes âgées, car on ne peut simplement leur demander quelles sont, selon elles, les mesures à prendre pour protéger leur vie privée si elles ne connaissent pas bien les options offertes », explique Andrea Slane. « Pour vraiment parvenir à une élaboration conjointe constructive avec les personnes âgées, il faut leur donner une formation de base afin qu’elles puissent se pencher sur les enjeux de manière fructueuse. »

Une approche continue axée sur la collaboration

Mme Slane poursuit sa recherche sur les besoins des personnes âgées en matière de protection de la vie privée et continue d’adapter les méthodes qui les mobilisent le mieux dans cette démarche. « Les participants aimaient vraiment parler de ces enjeux. Cela les intéresse et les touche », souligne Andrea Slane. « Ce concept d’élaboration conjointe fera assurément partie de mes recherches à l’avenir », ajoute-t-elle.

Dans ses projets, Andrea Slane prévoit cibler les personnes âgées qui sont encore plus isolées et en perte d’autonomie, par exemple celles aux premiers stades de la démence. De plus, alors même que les centres pour aînés partout au pays et ailleurs dans le monde luttent contre la pandémie, elle s’est lancée dans un projet de recherche à distance avec les centres communautaires pour aînés d’Oshawa. L’objectif de Mme Slane est d’établir la manière dont les personnes âgées utilisent la technologie pour s’adapter aux restrictions liées à la distanciation physique et de vérifier s’il est possible d’offrir un meilleur soutien à ces utilisateurs, dont le niveau d’aisance avec la technologie varie grandement. Mme Slane reste aussi en communication avec les développeurs de technologies de soutien pour les personnes âgées, lesquels, bien souvent, se soucient peu du droit de ces utilisateurs à la vie privée.

Collaborer avec l’industrie

« La plupart des développeurs sont des personnes très optimistes qui ont de grandes attentes en ce qui concerne leurs produits », affirme Mme Slane. « Mais lorsque je commence à leur parler des préoccupations relatives à la protection de la vie privée, ils ne savent pas comment s’y attaquer. Ils ont donc besoin de conseils. Bon nombre d’entre eux pensent que la protection de la vie privée et les préoccupations d’ordre éthique relèveront de la responsabilité de ceux qui mettront au point les applications pour leurs appareils. Cependant, il faut prendre des mesures beaucoup plus en amont. »

Mme Slane reconnaît qu’un grand nombre des technologies destinées aux personnes âgées s’inscrivent dans des projets « très prometteurs », qui aident par exemple les personnes âgées à se sentir moins seules et à demeurer autonomes plus longtemps. Certaines applications pourraient même faire le bonheur des prochaines générations – entre autres celles qui amènent les personnes âgées à raconter leur vie et à l’enregistrer.

« Mais, avec tous ces projets et les autres applications qui nécessitent la collecte de renseignements personnels, il faut toujours penser à des moyens de protéger les personnes âgées en prenant en compte leur situation particulière », affirme Andrea Slane.

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Pratiques exemplaires en matière de protection de la vie privée applicables au développement de technologies de socialisation pour les personnes âgées

Un homme âgé utilise un ordinateur portable.

Avec l’appui du Commissariat à la protection de la vie privée du Canada, Andrea Slane, Isabel Pedersen et Patrick C. K. Hung – tous trois de l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario – ont lancé un projet visant à connaître les préoccupations d’ordre éthique et les problèmes relatifs à la protection de la vie privée des personnes âgées concernant l’utilisation de technologies numériques en réseau – tant en ce qui a trait à leur utilisation actuelle qu’à leur utilisation éventuelle.

Après avoir organisé des groupes de discussion dans des centres pour aînés partout au pays, l’équipe de recherche a travaillé en collaboration avec des personnes âgées pour élaborer avec elles des lignes directrices sur les pratiques « exemplaires » de protection de la vie privée. Il s’agit de lignes directrices que les entreprises et les autres organisations pourront suivre lorsqu’elles développeront des technologies de socialisation à l’intention des personnes âgées.

L’équipe a découvert que de nombreuses personnes âgées ont de la difficulté à activer les paramètres de confidentialité dans certaines applications. Un bon nombre d’entre elles se plaignent des politiques de confidentialité qui sont trop complexes et formulées dans un jargon juridique, si bien que personne ne les lit. Certains utilisateurs se heurtent à des obstacles encore plus grands les empêchant de comprendre de telles procédures et de politiques, ce qui les pousse à ne pas utiliser un appareil ou une application.

Pour renforcer la confiance des personnes âgées en ce qui a trait à l’utilisation d’un appareil, d’une plateforme, d’une application ou d’un service, Andrea Slane et son équipe de chercheurs recommandent que les fournisseurs de technologie adoptent les pratiques « exemplaires » de protection de la vie privée suivantes :

  1. Les personnes âgées attachent de l’importance au principe de la transparence à l’égard de la protection des données. Présentez-leur une politique de confidentialité claire et concise précisant exactement quels renseignements seront recueillis et à quelle fin.
  2. Les personnes âgées attachent de l’importance au principe du consentement valable relativement à la protection des données.
  3. Les personnes âgées devraient avoir accès à des guides clairs et simplifiés qui les aideront à analyser les avantages, les fardeaux et les risques associés à l’utilisation d’un appareil ou d’une application pour une fonction en particulier.
  4. Les personnes âgées devraient être reconnues en tant qu’individus autonomes ayant chacun son propre niveau d’affinité pour les technologies et sa propre tolérance aux risques d’atteinte à la vie privée.
  5. Les personnes âgées ont besoin d’instructions claires et simplifiées sur les options s’offrant à elles pour protéger leurs données au moment de décider d’utiliser ou non un appareil pour une fonction en particulier.
  6. Les personnes âgées veulent que les entreprises protègent de manière proactive la vie privée des utilisateurs afin d’éviter qu’ils aient constamment à vérifier et à mettre à jour leurs préférences à cet égard. En somme, il faut faire de la protection de la vie privée des personnes âgées un élément clé des activités commerciales des entreprises.

Les pratiques susmentionnées sont tirées du document intitulé Good Privacy Practices for Developing Social Support Technology for Seniors (en anglais seulement).

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Ne sous-estimez pas les capacités des personnes âgées sur le plan de la technologie!

Femme âgé qui utilise un téléphone mobile.

D’après Andrea Slane et son équipe de chercheurs, lorsqu’il est question des nouvelles technologies, bon nombre de personnes âgées sont tout aussi compétentes et intéressées que les autres adultes.

« Nos discussions en groupe et nos ateliers nous ont permis de constater que les personnes âgées suivent un raisonnement complexe au moment de décider d’utiliser ou non un appareil, une plateforme ou une application pour une fonction en particulier – elles soupèsent les avantages et les risques d’atteinte à la vie privée et à la sécurité », souligne Mme Slane. « Le raisonnement était similaire pour les appareils actuellement sur le marché et ceux qui ne le sont pas encore, comme les robots de socialisation. »

Après avoir travaillé auprès de personnes âgées, Andrea Slane soutient que quiconque mène une étude visant ce groupe devrait éviter les généralisations, dont les suivantes :

  • « Les personnes âgées ne sont pas douées dans le domaine de la technologie. »

    Certaines personnes âgées ne sont pas particulièrement douées dans le domaine des nouvelles technologies, mais bon nombre d’entre elles sont tout aussi compétentes et intéressées à ce sujet que la population adulte en général. Pourtant, les jeunes présument souvent que les membres plus âgés de leur famille ne peuvent prendre des décisions éclairées concernant la protection de leur vie privée.
  • « Les personnes âgées forment un groupe démographique vulnérable. »

    Malgré le fait que certaines personnes âgées sont vulnérables aux manipulations et aux tromperies, il ne faut pas présumer que toutes le sont davantage que les autres adultes.
  • « Les personnes âgées forment un groupe homogène. »

    Les personnes âgées ne suivent pas toutes le même raisonnement lorsque vient le temps de choisir la meilleure approche à adopter afin de protéger leur vie privée. La plupart de celles‑ci adhèrent aux principes de protection prédominants, lesquels privilégient la transparence en ce qui concerne les pratiques de traitement des données et les choix éclairés afin que les utilisateurs donnent ou non leur consentement.

    Certaines personnes âgées préfèrent des règles plus claires adaptées aux pratiques de traitement des données pour les applications et les appareils destinés aux utilisateurs âgés. Si les entreprises fournissant des services aux personnes âgées étaient assujetties à des règles claires, cela permettrait d’alléger quelque peu les difficultés que rencontrent les personnes âgées pour comprendre les options offertes et choisir des mesures actives de protection de la vie privée. »
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Quelle peut être l’utilité des robots de socialisation pour les personnes âgées?

(de gauche à droite) : Isabel Pedersen, Andrea Slane et les adjoints à la recherche Jayden Cooper et Dallas Hill. Ils sont en compagnie de « Misty », un robot conçu pour intéragir avec des humains et des robots en utilisant des d’algorithmes de vision, un contrôle supervisé ou autonome et la reconnaissance vocale.
De gauche à droite : Isabel Pedersen, Andrea Slane et
les adjoints à la recherche Jayden Cooper et Dallas
Hill. Ils sont en compagnie de « Misty », un robot conçu
pour intéragir avec des humains et des robots en
utilisant des algorithmes de vision, un contrôle
supervisé ou autonome et la reconnaissance vocale.

Étant donné que le nombre de personnes soignantes en mesure d’apporter un soutien aux personnes âgées ne cesse de diminuer, certaines entreprises font la promotion des robots comme moyen de combler une lacune et comme complément au soutien humain pour permettre aux personnes âgées de demeurer autonomes plus longtemps. D’après trois chercheurs de l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario – Andrea Slane, Isabel Pedersen et Patrick C. K. Hung –, de par leur conception, les robots de socialisation peuvent accomplir toute une gamme de tâches et de fonctions répondant aux besoins sociaux et émotionnels des personnes vieillissantes, notamment les suivantes :

  • favoriser les activités et les liens sociaux pour briser l’isolement;
  • surveiller les problèmes liés à la santé et à la sécurité;
  • faire des rappels, lancer des messages incitatifs et rechercher de l’information à la fois pour soutenir les activités quotidiennes et plus expressément pour compenser une perte de la mémoire à court terme ou une autre diminution des capacités cognitives;
  • faire la conversation et offrir un accompagnement visant à rassurer, encourager et divertir, en particulier pour rompre la solitude.

Qu’en pensez-vous? Consultez le site Web d’entreprises qui vendent actuellement des robots de socialisation : Mabu, ElliQ et Temi (en anglais seulement). En achèteriez-vous un? Quelles seraient vos préoccupations concernant la protection de la vie privée?

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Avertissement : Le Programme des contributions du Commissariat finance des projets de recherche indépendants sur la protection de la vie privée et des initiatives d'application des connaissances. Les opinions exprimées par les experts dans la présente publication ne reflètent pas nécessairement celles du Commissariat à la protection de la vie privée du Canada.

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