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Usurpation d’identité, paramètres de confidentialité et sites de réseautage social

Exemple de plainte réglée en cours d'enquête no 31

Leçons apprises

  • L’usurpation d’identité sur le Web est un fait, et les utilisateurs doivent être conscients des risques.
  • Les utilisateurs devraient se renseigner sur les mesures de protection de la vie privée adoptées par leur site de réseautage social. Ces mesures ne peuvent contrer l’usurpation d’identité, mais elles peuvent empêcher des personnes malintentionnées d’en savoir trop sur les utilisateurs.

Plaintes

Les personnes riches et célèbres ne sont pas les seules à être victimes d’usurpation d’identité sur des sites de réseautage social. Une famille canadienne comme les autres a découvert à ses dépens qu’elle pouvait elle aussi être la cible d’une personne sans scrupules ayant de mauvaises intentions.

En effet, un individu a créé un compte sur un site de réseautage social en utilisant le nom, la photo et les renseignements personnels d’un homme père de deux filles. L’imposteur s’est servi de ce compte pour devenir « ami » avec les filles. Pensant qu’il s’agissait de leur père, celles-ci ont accepté son invitation, ce qui a permis à l’imposteur de voir leurs comptes. Plusieurs autres personnes ayant le même nom de famille que le père et les filles ont également accepté de devenir des amis de cet individu. Ainsi, l’imposteur a eu accès à tous les renseignements non protégés concernant les titulaires de ces comptes.

Le même jour, l’imposteur a commencé à harceler les filles. Il a d’abord affiché un message menaçant à propos du père sur le babillard d’une des filles. Ensuite, il leur a envoyé des messages électroniques agressants et obscènes en utilisant leur adresse personnelle. Les messages ont été transmis par divers services offerts sur le site.

Les filles se sont rapidement rendu compte que cet individu n’était pas leur père. Elles ont donc avisé ce dernier et les responsables du site, qui ont supprimé le compte en question. Cependant, le père et les filles estiment que le site n’offre pas de mécanisme de contrôle suffisant pour prévenir le vol d’identité au moment de la création d’un compte.

Résultat

Lorsqu’une personne ouvre un compte sur ce site de réseautage social, on lui demande certains renseignements personnels, soit son nom, sa date de naissance et son adresse électronique. Le site ne procède toutefois pas à la vérification des renseignements recueillis, mise à part la validation de l’adresse électronique pour s’assurer qu’elle est conforme aux normes. Il arrive fréquemment que des personnes utilisent de faux renseignements pour créer un compte, même s’il s’agit d’une violation des conditions d’utilisation du site. Les responsables comptent sur les utilisateurs pour signaler un contenu inconvenant ou une activité suspecte.

Dans le cas présent, il n’y avait aucun doute que l’intention de l’imposteur était de tromper les deux filles. Lorsqu’elles ont reçu la demande de l’imposteur les invitant à devenir ses amies, les filles ont vu la photo de leur père dans le profil. L’imposteur a utilisé une photo prise sur le site Web de l’employeur du père. Il a ensuite parcouru le site à la recherche de personnes portant le nom de famille du père et leur a envoyé des invitations à devenir leur ami. Il n’avait semble-t-il pas l’intention de continuer à usurper l’identité du père. En effet, il s’est fait passer pour le père, mais a immédiatement commencé à harceler la famille de celui-ci en publiant des commentaires très désagréables à son sujet. 

Le Commissariat a étudié la question des mécanismes de vérification des sites de réseautage social, mais a conclu que de tels mécanismes constitueraient une atteinte à la vie privée plus grande, engendreraient des coûts élevés et compliqueraient la gestion de ces sites.

Au moment où elles ont configuré leur compte, les filles ne savaient pas qu’elles pouvaient modifier les paramètres de confidentialité (elles n’avaient pas restreint l’accès à leur profil). Depuis, elles ont modifié ces paramètres, et les responsables du site de réseautage social ont supprimé le faux compte.

Les plaignants se disent satisfaits de l’enquête et considèrent que la question est réglée.

Le Commissariat examine actuellement d’autres enjeux, ayant une portée plus vaste, liés à la protection de la vie privée relativement aux sites de réseautage social (y compris la question des mesures de protection de la vie privée). De l’information sur cette enquête ainsi que sur les recherches connexes et les efforts de sensibilisation du public sera bientôt accessible sur notre site Web.

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