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L’erreur est humaine — réflexions sur la protection de la vie privée en ligne

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Le mois dernier, nous avons tenu notre deuxième discussion informelle dans le cadre de la série de conférences Le point sur la vie privée. Nos conférenciers invités étaient Alessandro Acquisti et Christena Nippert-Eng. Les échanges ont porté essentiellement sur les défis relatifs à l’inscription de la protection de la vie privée dans le monde virtuel. Plusieurs interventions intéressantes ont souligné la tendance naturelle de l’être humain à prendre des décisions judicieuses en ce qui a trait à la protection de la vie privée en ligne. Les recherches de M. Acquisti démontrent que plus les personnes ont l’impression de contrôler leurs renseignements personnels, plus celles-ci sont enclines à partager de l’information de nature délicate. Les contrôles granulaires intégrés aux paramètres de protection de la vie privée procurent aux gens le sentiment d’exercer un certain pouvoir à l’égard de leurs données personnelles, un sentiment qui peut toutefois s’avérer illusoire. Lorsque vient le temps de décider de la quantité d’information à dévoiler dans un environnement numérique, les utilisateurs sont souvent perplexes parce qu’ils ne disposent pas des indices concrets qui orientent habituellement leurs interactions dans le monde réel. Sans public en chair et en os, il est facile de faire fi de ceux qui peuvent nous voir ou de se méprendre à leur sujet.

Quelles mesures peut-on prendre pour rendre notre expérience en ligne plus réelle? Compte tenu des pressions accrues exercées par les entreprises spécialisées dans la technologie pour une plus grande communication des données, des solutions innovatrices doivent être mises sur pied en vue de faciliter l’adaptation des personnes au monde virtuel. L’apparition d’icônes personnalisées, telles qu’une grand-mère à l’air désapprobateur, pourrait peut-être nous inciter à y penser à deux fois avant d’afficher des données personnelles. En effet, selon Mme Nippert-Eng, la personnalisation revête une grande importance parce que les réactions de personnes que nous connaissons ont une plus grande influence sur nous que celles d’inconnus. M. Acquisti est d’avis, à l’instar de plusieurs défenseurs de la vie privée, qu’un plus grand nombre de mesures de sécurité en ce qui a trait à la vie privée devraient faire partie intégrante de la technologie. La mise en place de ce qui tiendrait lieu de « ceintures de sécurité » du monde virtuel constituerait un grand pas vers la résolution du problème de l’illusion de contrôle sur l’information et prémunirait ainsi les personnes contre les faux pas pouvant être nuisibles à leur vie privée. Comme le décrit Mme Nippert-Eng dans son livre Islands of Privacy: Selective Concealment and Disclosure in Everyday Life, nous prenons chaque jour des dizaines de décisions liées à la protection de la vie privée. Il serait donc souhaitable que toutes ces démarches soient simplifiées.

Le prochain événement de notre série de conférences Le point sur la vie privée aura lieu le 20 avril 2011. Les conférenciers invités, Aza Raskin et Adam Greenfield, nous parlerons de la protection de la vie privée dans le cadre de la conception et de l’innovation. Pour connaître les détails, continuez à visiter régulièrement notre blogue.

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