Il y a un débat depuis belle lurette entre les défenseurs de la vie privée et les représentants du gouvernement sur le degré d’intérêt du gouvernement envers l’information transmise sur les réseaux nationaux et internationaux. L’adoption de la USA PATRIOT Act a intensifié ce débat et suscité des préoccupations au sein d’un plus grand public.
Depuis, les adeptes du numérique et les internautes chuchotent et s’interrogent au sujet de l’interface entre les moteurs de recherche, particulièrement Google, et les organismes d’application de la loi et de sécurité nationale.
Cette question est abordée dans les classes et les conférences à peu près comme suit :
Q. « Devrais-je m’inquiéter de ce que Google sait sur moi? »
A. « Peut être, mais je m’inquièterais davantage de ce que le gouvernement obtient de Google, qui confirme ce qu’il sait déjà sur vous. »
À cet égard, des chercheurs comme Chris Soghoian aux États-Unis (ainsi que Ben Hayes et Simon Davies en Europe) demandent aux entreprises et au gouvernement de faire preuve d’une plus grande transparence dans l’utilisation des grandes capacités de production de données. Récemment, — et c’est tout à son honneur —, Google a franchi une première étape importante en publiant une liste interactive du nombre et des types de demandes de données que l’entreprise reçoit des gouvernements du monde entier. Cela coïncide avec un autre effort important du secteur privé américain, celui de Digitaldueprocess.org, qui veut que des mesures claires, cohérentes et responsables soient mises en place dans l’éventualité où le gouvernement demande aux entreprises de « vérifier » leurs clients.
Nous félicitons Google et les autres qui ont participé à la réalisation de cette première étape importante, et nous attendons avec impatience les améliorations et plus de détails à mesure qu’ils peaufinent le modèle de rapport. Nous espérons sincèrement que d’autres entreprises (et qui sait, peut être, les gouvernements) en fassent autant.