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Et tu, Google?

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Tard dans la journée d’hier, la commissaire à la protection de la vie privée du Canada ainsi que les autorités de protection des données de l’Allemagne, de l’Espagne, de la France, de l’Irlande, d’Israël, de l’Italie, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni ont envoyé une lettre au chef de la direction de Google, Eric Schmidt, pour lui faire part de leurs préoccupations liées à Google Buzz.

Est-ce que nous faisons preuve d’acharnement contre Google? Les pratiques de protection de la vie privée que nous mentionnons dans la lettre ne sont pas exclusives à Google — elles sont tributaires d’une tendance de toute l’industrie à lancer d’abord, retaper ensuite. Google n’en reste pas moins un leader mondial et une entreprise qui n’a jamais hésité à prendre part au débat sur la protection des renseignements personnels. Nous espérons que le message compris dans notre lettre — vos utilisateurs s’attendent à ce que leur vie privée soit respectée — sera entendu par d’autres joueurs.

Le texte complet de la lettre et le communiqué de presse sont disponibles sur notre site Web. En voici quelques extraits :

Toutefois, nous nous inquiétons de voir que trop souvent, le droit à la vie privée des citoyens du monde est laissé de côté alors que Google introduit de nouvelles applications technologiques. Nous avons été troublés par votre lancement récent de l’application de réseautage social Buzz, qui a été fait dans le mépris des normes et des lois fondamentales en matière de protection de la vie privée. En outre, ce n’était la première fois que votre entreprise omettait de tenir compte du respect de la vie privée en lançant de nouveaux services….

Il est inacceptable de lancer un produit qui rende publics des renseignements personnels sans l’accord des intéressés, avec l’intention de régler par la suite les problèmes susceptibles de se poser. La protection de la vie privée ne doit pas être reléguée au second plan dans l’empressement de proposer de nouvelles technologies en ligne aux utilisateurs du monde entier.

Nous avons demandé à Google de nous fournir une réponse, mais nous aimerions aussi savoir ce que vous aussi en pensez. Faites-vous entendre en affichant un commentaire, ou encore en vous joignant à nous par webdiffusion et sur Twitter (#priv2010) lors de notre première consultation pubique jeudi prochain, le 29 avril.

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