Protéger les enfants des prédateurs qui rôdent dans les environnements de réseautage social en ligne est un sujet brûlant de nos jours – surtout à la lumière des conclusions d’un récent sondage mené par l’Université Ryerson selon lesquelles « neuf jeunes Canadiennes et Canadiens sur dix socialisent régulièrement et fréquemment en ligne ».
Mais grâce à certaines stratégies, les enfants modifieront leur comportement – et les parents devraient probablement éviter certaines autres stratégies. En voici une : effrayer et embarrasser un enfant en demandant à un policier de lui expliquer, devant ses pairs, ce qu’un « prédateur en prison » serait en mesure de faire avec les renseignements que cet enfant a affiché publiquement sur un site de réseautage social. Will Richardson, le « grand-père du blogue en classe », fait état d’un tel scénario dans un billet de blogue publié récemment sur un policier de Cheyenne, Wyoming, invité à parler de MySpace aux élèves d’une école.
L’une des leçons importantes à en tirer, c’est qu’une fois que des renseignements sont rendus publics sur Internet, il est difficile de les supprimer – alors le recours aux tactiques de peur à l’égard de renseignements déjà affichés peut très certainement être effrayant et possiblement dommageable. Vous souhaitez que vos enfants modifient leur comportement – personne n’est gagnant lorsqu’un enfant perd le sommeil à cause d’une décision qui a déjà été prise ou d’un geste qui a déjà été commis.
De toute évidence, ce qui est survenu à Cheyenne a contrarié plusieurs parents – autrement on n’y aurait pas consacré un blogue. À l’école en question, la direction s’est portée à la défense du policier, soutenant que ce dernier n’était pas allé aussi loin que les élèves le prétendaient. D’une manière comme d’une autre, il faut en retenir une importante leçon : les enfants prennent au sérieux ce que nous leur disons. Aussi, lorsque nous voulons leur transmettre un message sérieux, il faut éviter de recourir à la peur.