Nous avons déjà abordé dans ce blogue le mouvement en faveur de la transférabilité des données, qui prend de plus en plus d’ampleur. Ce qui rend la transférabilité des données intéressante, c’est qu’elle nous donnerait un moyen facile de faire un genre de « copier-coller » pour déplacer nos renseignements personnels d’un endroit à un autre.
Mais un autre aspect de la transférabilité des données pourrait — et devrait — être la capacité de prendre nos renseignements personnels et de les retirer complètement d’Internet. Jean Burgess, une chercheure établie en Australie, faisait part récemment dans un blogue des frustrations qu’elle éprouve à tenter de se retirer du site de réseautage social Facebook (seulement en anglais). Elle écrit :
« [Traduction] Et en passant, pour supprimer votre compte sur Facebook, apparemment, vous ne pouvez pas tout simplement le désactiver, mais vous devez aussi supprimer individuellement chacune de vos contributions sur le site (messages, affichages sur les murs, affichages que d’autres ont fait sur votre mur, photos, liens vers des contacts, profil) puis ensuite envoyer un courriel au service à la clientèle pour leur demander de supprimer définitivement votre compte. Et en plus, pour réussir à supprimer tout-tout-tout, il faudrait aussi que je réinstalle chacune des applications que j’aie jamais installées, les passer une par une pour supprimer tout le contenu, puis les désinstaller une autre fois. Parce que quand vous supprimez une application, devinez quoi? Vos données sont quand même sauvegardées quelque part. »
De tels sites (et les concepteurs de logiciels qui s’associent à eux) ne vous facilitent pas la tâche de rapatrier votre empreinte numérique. Et ils n’ont aucune raison de revoir leurs pratiques, à moins qu’une masse critique d’utilisateurs commence à exiger un changement.