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Réparer les portes brisées

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Soyons honnêtes. Ça remonte à quand, la dernière fois que vous avez lu la politique de confidentialité d’un site Web au grand complet?

L’avez-vous lue en diagonale, en cherchant des mots clés qui pourraient vous donner des indices sur ce que les propriétaires du site feront ou ne feront pas avec vos renseignements personnels?

Ou avez-vous tout simplement fait défiler la page jusqu’au bouton « J’accepte »?

En général, les politiques de confidentialité ne se lisent pas comme un roman – le plus souvent, ce sont des blocs de texte très dense, plein de jargon juridique affiché en police à 9 points.

Et soyons réalistes : si nous le les lisons pas, pourquoi s’attendre à ce que nos enfants les lisent?

Val Steeves, de l’Université d’Ottawa, et Jacquelyn Burkell et Anca Micheti, de l’Université de Western Ontario, ont d’abord étudié les pratiques exemplaires en matière de lisibilité et de compréhension de textes, puis se sont mises à l’écoute des enfants et des adolescents pour comprendre leurs expériences et leurs pratiques communes face aux politiques de confidentialité qu’ils retrouvent en ligne (le rapport complet est disponible seulement en anglais) :

« Les jeunes ont affirmé que l’omniprésence de la surveillance en ligne les inquiétait, mais qu’ils se sentaient impuissants face à elle. Une adolescente de 17 ans a dit à ce sujet qu’il y a des portes sur Internet, mais que « les portes sont brisées ». Ces portes brisées les laissent vulnérables à une surveillance constante et envahissante, et ils le savent. [traduction] »

Le résultat de leur projet de recherche est un ensemble de lignes directrices pour l’élaboration de politiques de confidentialité que les jeunes liraient et comprendraient. Ces lignes directrices comprennent des conseils sur le choix des mots et la formulation des phrases (éviter les négations doubles, faire des phrases simples et des paragraphes courts), la structure de l’information (présenter l’information en ordre logique, débuter les paragraphes par des phrases d’introduction) et la présentation matérielle (utiliser une police de 12 à 14 points et des caractères conçus pour le Web ou ayant la faveur des jeunes, laisser assez d’espace en blanc).

Mettre en pratique les recommandations faites par Mmes Steeves, Burkell et Micheti serait une amélioration considérable par rapport à la majorité des politiques de confidentialité qui se retrouvent déjà dans le cyberespace – tant pour les jeunes que pour les adultes.

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