Vous savez, nous ne voulons pas qu’on perçoive le Commissariat à la protection de la vie privée comme étant « technophobique ». Nous reconnaissons les avantages des nouvelles technologies, et savons que les réseaux d’échange comme MySpace et Facebook peuvent permettre à la société de communiquer plus facilement.
Nous devons toutefois rappeler aux Canadiennes et aux Canadiens qu’ils doivent faire preuve de prudence concernant les renseignements qu’ils communiquent en ligne. Et pas seulement les renseignements qui nous viennent à l’esprit dans ce contexte, soit la date de naissance, l’adresse et le numéro d’assurance sociale.
Mais les avancées technologiques qui nous permettent aujourd’hui de profiter de ces réseaux d’échange ont également fourni aux entreprises la puissance de traitement voulue pour fouiller ces mêmes réseaux à la recherche d’une foule de renseignements, qui peuvent servir à vous classer dans une catégorie.
Le sujet a d’ailleurs fait l’objet d’un article dans le New York Times plus tôt cette semaine : « MySpace to Discuss Effort to Customize Ads ».
«Une équipe de 100 employés, dans les bureaux de Fox Interactive Media, a conçu des algorithmes informatiques qui permettent de fouiller le contenu des pages de MySpace. Dans le cadre de la première étape du programme, une étape qui permet de cibler les intérêts, les algorithmes visent à classer les membres dans l’une des dix catégories définies. Ces catégories correspondent à leurs principaux champs d’intérêt, comme le sport, la mode, les finances, les jeux vidéo, les voitures ou la santé.
Les algorithmes réagissent en partie à des mots clés contenus dans les profils. Par exemple, un membre peut dire que l’information financière le passionne, ce qui le caractérise clairement. Mais souvent, les indices sont plus subtils. Une personne peut être classée dans la catégorie des finances parce qu’elle dit aimer Donald Trump, le magasine Fortune ou le film Wall Street.
Grâce au programme, on examine également à quels groupes les membres appartiennent, qui sont leurs amis, les annonces auxquelles ils ont répondu, ainsi que leur âge et leur sexe. « Nous ciblons les gens en faisant la somme de ce qu’ils disent, de ce qu’ils font et de ce qu’ils disent qu’ils font », a déclaré Adam Bain, vice président directeur de l’équipe de la production et de la technologie de Fox Interactive Media.» (New York Times)